Publié dans Société

Assaut meurtrier à Ankazobe - Les têtes des tueurs mises à prix

Publié le lundi, 01 août 2022

Quelques jours après l’incendie criminel ayant coûté la vie aux 32 habitants d’Ambolotarakely, dans le District d’Ankazobe, le 29 juillet dernier, les recherches menées particulièrement par la Gendarmerie pour retrouver les traces des auteurs du forfait, se poursuivent encore. Mais avant d’y revenir, une dernière nouvelle nous était parvenue au cours de la soirée d’hier : tous ceux qui sont susceptibles de détenir des renseignements fiables à propos des trois suspects encore recherchés, se verront récompensés d’une somme de 20 millions d’ariary, selon une source. Joint par téléphone, aucun responsable au sein de la Gendarmerie n’a pu confirmer ni infirmer cette information.

Voyons à la loupe le cas de ces trois individus principalement recherchés dans le cadre de l’enquête sur cette même affaire. Car toutes les investigations tendent maintenant dans ce sens. En tête de liste vient Elysé Randrianarisoa, dit Iarisy, âgé de 30 ans. Le concerné a ces particularités : il est mince, un teint marron, boiteux et mesure 1,68m. Il y a aussi Emile Randrianarisoa dit Leba, qui n'est autre que le frère du premier. Leba venait de sortir de prison, précisément en juin 2022. Il a également le teint brun, et de taille moyenne. Son domicile sis à Belavabary, dans la Commune rurale d'Ambatomanoina, District d'Anjozorobe, a été perquisitionné hier. Le troisième suspect s’appelle Norbert Randriamananjara dit Dofa. Son domicile sis à Ambatofotsy, Commune rurale d'Ambatomanoina, a été également perquisitionné, hier. Environ 3 kg de fétiches et d'amulettes y ont été saisis.

Deux nouvelles arrestations

Entre-temps, la Compagnie de gendarmerie de l’Imerina centrale a réalisé de nouvelles arrestations hier, faisant grimper ainsi à 5 le nombre de personnes se trouvant entre les mains des Forces de l’ordre en ce moment. En effet, deux autres complices supposés d’Iarisy, le chef de bande activement recherché, ont été arrêtés hier, cette fois-ci à Antanetibe Anativolo. « Les deux suspects récemment arrêtés seraient des complices actifs des tueurs d’Ambolotarakely », explique une source auprès de la compagnie de l’Imerina centrale. 

Nous avons expressément omis de décliner l'identité des nouveaux suspects arrêtés, sauf peut-être qu'ils sont connus par leurs surnoms dont un certain Ndremialy (48 ans), ce résident d'Amparihimborona, Fokontany d'Ambatoaranana, Commune d’Ambohidratrimo. C'est l'un des lieutenants supposés d’Iarisy, et il fait déjà l'objet de recherches suivant la délégation judiciaire du 3 juin dernier et émanant du juge d'instruction du 5ème cabinet d'instruction auprès du Tribunal de première instance (TPI) d’Anosy à Antananarivo. Le concerné est poursuivi pour association de malfaiteurs et kidnapping, sans parler d'extorsion de fonds, selon la Gendarmerie. Il y a aussi le prénommé Solo (60 ans), qui est domicilié à Ampany, commune rurale d'Androvakely, District d'Anjozorobe. Ces deux larrons seraient donc les complices d'Iarisy, assurant la fourniture de moyens dont les lieux de refuge. 

Après les trois autres suspects arrêtés dont une mère et sa famille à Ambatomanohina, ces dernières étant soupçonnées à la fois d’avoir hébergé et nourri la bande à Iarisy, quelques heures à peine après la tragédie, voilà donc que leurs deux complices supposés viennent de grossir leurs rangs. Selon encore la Gendarmerie, le fait que ces personnes ont jeté les puces de leurs téléphones, et juste au moment où les gendarmes allaient débarquer dans le village, renforce notamment la suspicion sur leur compte. De plus, les enquêteurs sont sur le point de réquisitionner tous les appels échangés et autres correspondants des appelants grâce au décryptage du code IMEI des téléphones que les concernés ont utilisés. Les investigations continuent et d’éventuels rebondissements sont attendus.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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